Autres langues
Autres actions
Aristocratie ouvrière (également aristocratie du travail) est un concept dans le discours marxiste qui décrit une section de la classe ouvrière (travail) qui est achetée par les patrons afin de contrer leur ferveur révolutionnaire.
Bien que cette tendance puisse se produire à petite échelle (par exemple, les patrons payant les travailleurs blancs mieux que leurs homologues noirs afin de fomenter la désunion et le mécontentement racial) le terme est le plus utile dans l'analyse léniniste de l'imperialism, où les travailleurs des économies à revenus élevés sont payés pour affaiblir la solidarité avec leurs camarades prolétaires dans les économies à faibles revenus.
Concept initial[modifier | modifier le wikicode]
Selon L'impérialisme, stade suprême du capitalisme de Lénine en 1917, la bourgeoisie dans le monde développé exploite les travailleurs dans le monde en développement où les salaires sont beaucoup plus bas.
Les profits accrus permettent à ces entreprises de payer des salaires plus élevés à leurs employés "à la maison" (c'est-à-dire, dans le monde développé), créant ainsi une working class satisfaite de leur standard of living et non enclin à la proletarian revolution. La totalité de l'aristocratie ouvrière ne possède pas les means of production et sont avant tout proletarian, la position de l'aristocrate ouvrier ne signifie pas qu'ils ne peuvent pas être agités pour la révolution mais que fondamentalement un aristocrate ouvrier est mieux décrit comme un prolétaire dont les intérêts immédiats sont dans la préservation du statut quo capitaliste. Cependant, en raison de la TRPF et d'autres crises du capitalisme, la réduction de leur position est inévitable, ainsi la tendance à devenir une partie des masses révolutionnaires et réaliser leurs intérêts fondamentaux en tant que salariés-esclaves augmente. Les aristocrates ouvriers, peu importe leur puissance, ne s'approprient pas surplus en leur propre nom. Leur autorité est déléguée, non auto-possédée. Leur rôle est instrumental, non souverain.
L'aristocratie ouvrière peut être dite corrélée avec la notion populaire d'une "classe moyenne" qui n'est pas un concept marxiste. Plutôt, le concept d'une "classe moyenne" est une tromperie de la classe dirigeante pour faire sentir à la prolétariat qu'ils sont aussi des propriétaires terriens riches.[1]
Particulièrement aux États-Unis, ce haut niveau de vie a été atteint non seulement par des salaires comparativement élevés, mais aussi par l'expansion de la dette de consommation. Cela a permis aux travailleurs d'acheter de belles maisons et des voitures, tout en approfondissant le pouvoir des banques et des monopolistes qui leur ont vendu la dette.[2]
Le déclin de l'aristocratie ouvrière en Occident[modifier | modifier le wikicode]
Dans les économies capitalistes développées (surtout dans le monde occidental) les normes de vie de la classe ouvrière ont considérablement décliné grâce aux salaires stagnants et à la hausse du coût de la vie, qui inclut l'inflation des prix des articles nécessaires tels que le logement, l'éducation et les soins médicaux.

Ce déclin de la prospérité de la "classe moyenne" a conduit à la résurgence des mouvements populistes, comme on a vu avec le populisme social-démocrate de gauche de Bernie Sanders aux États-Unis et Jeremy Corbyn au Royaume-Uni, ainsi que le populisme de droite de Donald Trump aux États-Unis.