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Tout communiste doit soutenir la Chine

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de CamaradeBirdyBird
Publié le : 2021-05-18 (mis à jour : 2025-11-15)
1-10 minutes

La question revient sans cesse dans les divers groupes socialistes, et le débat ne semble jamais vraiment tranché. La Chine est-elle communiste ? Devrions-nous soutenir la Chine ?

Nous sommes entourés d'accusations, de critiques, de respect et de déférence envers et pour l'Empire du Milieu. Essayons de comprendre ce pays une bonne fois pour toutes. Discerner si les actions ou les inactions sont bonnes ou mauvaises est compliqué, car cela dépend souvent de la perspective de chacun. Sur cette base, je propose le raisonnement suivant.

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La question revient sans cesse dans les divers groupes socialistes, et le débat ne semble jamais vraiment tranché. La Chine est-elle communiste ? Devrions-nous soutenir la Chine ?

Nous sommes entourés d'accusations, de critiques, de respect et de déférence envers et pour l'Empire du Milieu. Essayons de comprendre ce pays une bonne fois pour toutes. Discerner si les actions ou les inactions sont bonnes ou mauvaises est compliqué, car cela dépend souvent de la perspective de chacun. Sur cette base, je propose le raisonnement suivant.

En tant que communiste, on est anti-impérialiste. L'impérialisme a créé et continue de créer un niveau d'exploitation prolétarienne et de crimes contre l'humanité qui entrave, voire empêche, le développement de nombreuses nations. Entre 1839 et 1949, la Chine a été contrainte de signer des traités impérialistes injustes sous la pression des puissances occidentales. Ces traités, imposés en partie par les guerres de l'Opium contre la Grande-Bretagne, ont forcé la Chine à céder des territoires, à ouvrir ses ports au commerce et à se soumettre aux puissances occidentales. Cette période est appelée en Chine le « siècle de l'humiliation ». L'humiliation a été déclarée terminée par Tchiang Kaï-chek et Mao Zedong à l'issue de la Seconde Guerre mondiale.

Cette ère reste une partie importante de l'identité chinoise contemporaine.

Pour le communiste, la théorie socialiste est une compagne élémentaire. Tout aussi élémentaire est la pratique communiste, dont on ne peut jamais avoir assez. Tout communiste organisé peut participer à la théorie en la questionnant, en essayant de l'appliquer dans différentes hypothèses, mais seul l'État lui-même peut mener une pratique communiste à grande échelle. À notre époque, ces pays sont devenus rares, pourtant nous en avons besoin pour approfondir nos propres théories. La Chine suit le socialisme, un socialisme aux caractéristiques chinoises. Nous devons suivre le développement de ce socialisme pour pouvoir tirer des leçons de ses succès comme de ses échecs. Une mise en œuvre de la pratique socialiste à l'échelle de la Chine est unique de nos jours et constitue une source de connaissances colossale.

Et ce n'est pas tout : nous pouvons être fiers des succès de nos camarades chinois. Une infrastructure hautement innovante, la lutte contre la pandémie et, surtout, la lutte contre la pauvreté absolue. On peut suivre la perspective occidentale et se concentrer sur les échecs, mais on ne peut fermer les yeux sur les succès. Pour le communiste occidental en particulier, ces succès sont une preuve de la justesse du mouvement prolétarien.

Le néocolonialisme, la montée du nazisme, l'oppression des femmes et des minorités, ainsi que la domination du commerce mondial restent les taches de l'Occident à travers le monde. Des exemples comme l'impôt colonial français, qui oblige les anciennes colonies africaines à payer des taxes spéciales à la France. D'autres exemples sont les guerres commerciales de l'Occident, l'imposition de sanctions, qui aboutissent immanquablement à ce que les pays du tiers-monde n'aient d'autre choix que de se soumettre à l'Organisation mondiale du commerce et de commercer avec l'Europe. Ces dernières années, un nouveau partenaire commercial a émergé : la République populaire de Chine. Pour l'Occident, cela ne pose en réalité que des problèmes, aussi ce sujet est-il plutôt passé sous silence. Peut-être en conséquence, la Chine est perçue comme très menaçante. C'est le droit de l'Occident. Nous pouvons avoir peur des dépendances envers la Chine. Mais permettons-moi d'adopter la perspective de l'Afrique. L'Afrique vit cette peur depuis des siècles. Ce malaise et cette impuissance que l'Europe a indéniablement imposés à ce continent. Un pays qui résiste à l'Occident et surtout au dollar représente quelque chose de très précieux pour de nombreux pays du tiers-monde : l'option. L'option de signer des traités avec la Chine et non avec l'Europe. Elle offre aux pays sous sanctions un partenaire capable de les désanctionner. Elle inclut également des programmes d'infrastructure qui proposent des opportunités d'études à l'étranger. Ce sont des opportunités qui peuvent aider l'Afrique à se relever et, éventuellement, à agir et à négocier sur un pied d'égalité avec l'Europe.

Le lecteur pourrait maintenant se demander où se trouve la critique de la Chine.

À mon avis, cette critique peut être retrouvée quotidiennement dans les médias occidentaux. La perspective sceptique, voire effrayante, peut être trouvée sans effort par les Allemands. Ce qui est important pour le communiste, cependant, c'est la compréhension de plusieurs perspectives ainsi que l'intérêt porté à celles-ci. À mon avis, trouver des perspectives positives et porteuses d'espoir sur la Chine est devenu très coûteux. Cela est logique, car la Chine reste une menace pour l'Occident capitaliste et impérialiste. Chaque socialiste est un ennemi du capitalisme et de l'impérialisme, et ainsi notre tâche est d'être encore plus précis dans nos recherches et de considérer encore plus de perspectives issues des diverses cultures du monde. La question de la Chine a atteint une telle importance que chaque accusation doit être analysée très précisément avant d'y croire. D'un autre côté, la Chine ne doit pas être vue comme l'unique sauveur du monde ; ses décisions se prennent en ce moment même et doivent donc être comprises et critiquées si nécessaire.

En fin de compte, c'est par ses actions que l'on est jugé, et cela vaut aussi pour la Chine. Pour le communiste, cela commence par la lutte contre la pauvreté (je remarque à quel point j'ai placé la barre haut, de manière amusante) et s'arrête aux activités anti-impérialistes. Que la Chine soit socialiste, qu'elle passe pour communiste, ou qu'importe le titre que l'on donne au gouvernement chinois. Sur la base des actions passées et présentes de la Chine, chaque communiste doit soutenir la Chine.