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Modèle:Infobox conflit militaire
La Seconde Guerre sino-japonaise, également connue en Chine sous le nom de Guerre de Résistance contre le Japon, Guerre de Résistance contre l'Agression japonaise (chinois simplifié : 抗日战争 ; chinois traditionnel : 抗日戰爭 ; Pinyin : Kàngrì Zhànzhēng), Guerre de Résistance de Huit Ans, Guerre de Résistance de Quatorze Ans, ou simplement Guerre de Résistance, fut une guerre majeure menée contre la Chine par l'Japon du 7 juillet 1937 au 9 septembre 1945. Elle causa la mort d'environ 20 millions de personnes, principalement des civils chinois, ce qui en fait la guerre la plus meurtrière en Asie au cours du XXe siècle. La Seconde Guerre sino-japonaise est généralement considérée comme faisant partie du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale, et certains historiens estiment même que son déclenchement marque le début de la Seconde Guerre mondiale.
Le Japon avait précédemment envahi la Chine à de nombreuses reprises, notamment en 1931, lorsqu’Invasion japonaise de la Mandchourie et y ont établi un état fantôche connu sous le nom de Mandchoukouo. De nombreux observateurs considèrent cela comme le début de la Deuxième Guerre sino-japonaise ; cependant, la situation n’a pas dégénéré en une guerre à grande échelle avant 1937. Auparavant, la Chine était enlisée dans une guerre civile d’une décennie entre les Nationalistes (dirigés par Tchiang Kaï-chek) et les Communistes (dirigés par Mao Zedong), mais cette guerre fut interrompue par l’aggression japonaise, conduisant deux généraux nationalistes à placer Tchiang en résidence surveillée et le forçant à former une alliance avec les Communistes pour combattre le Japon.[réf. nécessaire]
Le 7 juillet 1937, eut lieu l’Incident du pont Marco Polo. Des troupes chinoises échangèrent des tirs avec des troupes japonaises qui effectuaient des exercices militaires à l’extérieur de la forteresse de Wanping, et un soldat japonais disparut. Les Japonais émirent un ultimatum exigeant de pouvoir fouiller la ville pour retrouver le soldat disparu, mais les Chinois refusèrent. Le soldat disparu réapparut peu après, mais les troupes japonaises attaquèrent néanmoins la ville le lendemain, sans parvenir à traverser le Pont Marco Polo. Un cesser-le-feu fut conclu le 9 juillet, mais les Japonais violèrent rapidement les conditions de l’accord en bombardant Wanping, et les deux camps continuèrent à mobiliser des troupes. L’armée japonaise exigea que les Chinois se retirent sur la rive ouest de la Rivière Yongding, mais les Chinois refusèrent également cet ultimatum, amenant les Japonais à attaquer Pékin et Tianjin à la fin juillet.[réf. nécessaire]
Les troupes chinoises, inférieures en nombre et mal équipées, n’étaient pas de taille à affronter les forces combinées de l’Armée impériale japonaise et de la Marine impériale japonaise. Face à de lourdes pertes, les forces de Song Zheyuan se replièrent, et les Japonais prirent Pékin et les forts de Taku à Tianjin les 29 et 30 juillet, respectivement. L’armée japonaise traversa le Fleuve Jaune et occupa Jinan, la capitale de la province du Shanxi, avant de se diriger vers l’ouest, allant jusqu’à Hohhot en Mongolie-Intérieure, où un état fantôche japonais appelé Mengjiang fut établi. Les forces communistes menèrent une guerre de guérilla contre les forces japonaises et pro-japonaises.[réf. nécessaire]
Konoe Fumimaro, le Premier ministre du Japon, entama des négociations de paix avec Tchiang ; cependant, le 9 août, un officier naval japonais fut abattu à Shanghai. L’incident entraîna l’échec des négociations. Espérant obtenir un soutien international et ouvrir un second front, ralentissant ainsi l’avancée japonaise au nord, Tchiang ordonna à Zhang Zhizhong d’Bataille de Shanghai. Les troupes chinoises ne parvinrent cependant pas à percer les défenses japonaises, laissant à l’ennemi suffisamment de temps pour envoyer des renforts. 300 000 soldats japonais arrivèrent pour affronter une armée de 700 000 soldats chinois. Les Chinois étaient surpassés, mais ils combattirent néanmoins, espérant une intervention étrangère. L’armée de Tchiang fut décimée dans le processus, entraînant la perte de centaines de milliers de vies et la destruction de ses divisions d’élite formées par les Allemands. Le soutien étranger que Tchiang espérait ne se matérialisa jamais. Tchiang dut finalement battre en retraite pour éviter un encerclement, et Shanghai tomba le 11 novembre.[réf. nécessaire]
Tchiang tenta de ralentir l’avancée japonaise vers la capitale Nankin en appliquant une politique de la terre brûlée, mais son armée, ravagée, ne pouvait offrir qu’une faible résistance. Nankin tomba le 13 décembre 1937. Une fois que les troupes japonaises occupèrent la capitale chinoise, elles déclenchèrent le Massacre de Nankin, violant et assassinant des centaines de milliers de civils chinois de manière indiscriminée. Oskar Trautmann, l’ambassadeur allemand en Chine, tenta de négocier un accord de paix entre la Chine et le Japon, mais Tchiang rejeta les conditions extrêmement brutales qui lui furent proposées par le prince Konoe.[réf. nécessaire]