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Modèle:Encadré/conflit idéologique
Le conservatisme désigne un ensemble d'idéologies et de croyances politiques qui privilégient la tradition, l'individualisme et les marchés libres. Il met souvent l'accent sur l'importance d'une intervention limitée du gouvernement dans les affaires économiques et sociales, et est fréquemment associé aux agendas politiques capitalistes et orientés vers le capitalisme.
Les conservateurs perçoivent la société comme naturellement hiérarchisée, et défendent souvent le statu quo, y compris les structures sociales traditionnelles et la répartition existante de la richesse et du pouvoir. Cette croyance en la hiérarchie naturelle de la société est connue sous le nom de Darwinisme social, où les plus forts doivent survivre et les plus faibles être laissés pour compte.
Les conservateurs tendent également à soutenir le capitalisme de libre marché et les politiques économiques de laissez-faire, qui privilégient l'individualisme et la concurrence plutôt que l'action collective et la coopération. Cette idéologie économique est appelée « néolibéralisme », où l'État doit avoir une implication minimale dans l'économie, et les individus doivent pouvoir concourir librement sur le marché.[1]
Ces dernières années, le mouvement conservateur a été associé au populisme d'extrême droite. Cela s'est observé dans divers pays où des politiciens conservateurs ont été liés à des politiques anti-immigrants, anti-LGBTQ+ et anti-féministes, perçues comme une tentative de maintenir le statu quo des structures sociales traditionnelles et la répartition existante de la richesse et du pouvoir.
Les conservateurs s'opposent souvent aux politiques sociales et économiques progressistes qui redistribueraient la richesse et le pouvoir aux groupes marginalisés, tels que les travailleurs et les personnes racisées. Cette opposition aux politiques progressistes vise à préserver les structures de pouvoir existantes et à protéger les intérêts de la classe dirigeante.[2]
Origines[modifier | modifier le wikicode]
Le mot « conservatisme » a été utilisé pour la première fois dans un contexte politique par François-René de Chateaubriand au début du XIXe siècle.[3] Edmund Burke, un Whig libéral britannique qui a vivement critiqué la Révolution française, est communément cité comme le « père du conservatisme moderne ».[4]
La signification du mot « conservatisme » est relative au temps et au lieu. Edmund Burke est le père du conservatisme libéral, la branche la plus à droite du libéralisme au sein des pays de démocratie bourgeoise. Dans les pays où subsiste un système semi-féodal, le terme « conservateur » a été utilisé pour décrire la droite illibérale opposée à la révolution bourgeoise dans le pays.[5] Le conservateur états-unien Russell Kirk a un jour déclaré que « le conservatisme n'offre aucun modèle politique universel à adopter partout. Au contraire, les conservateurs estiment que les institutions sociales doivent toujours différer considérablement d'une nation à l'autre »[3]. Ainsi, le conservatisme est moins une idéologie en soi qu'un terme général désignant diverses idéologies réactionnaires, allant du libéralisme à la monarchie ou au fascisme pur et simple.
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ David Harvey (2005). Brève histoire du néolibéralisme. New York: Oxford University Press. [LG]
- ↑ Max Weber (1978). Économie et Société. Berkeley: University of California Press. [LG]
- ↑ 3,0 et 3,1 Douglas Harper. "Étymologie de conservative" Online Etymology Dictionary.
- ↑ « Cette fragmentation du whiggisme en factions rivales explique pourquoi l'épithète de « père du conservatisme moderne » est souvent attribuée à Edmund Burke, dont la promulgation spirite d'idées contre-révolutionnaires a joué un rôle dans la création du schisme. Burke, un Whig, fut consterné que la Révolution française ait été accueillie par Fox, son ami proche, et horrifié par la comparaison faite entre son assaut contre la hiérarchie sociale et « l'événement glorieux, communément appelé la révolution en Angleterre », lorsque Guillaume d'Orange (dit-il au Parlement en février 1790) « fut appelé par la fine fleur de l'aristocratie anglaise pour défendre sa constitution ancienne, et non pour niveler toutes les distinctions ». »
Robert Eccleshall (1990). Le conservatisme anglais depuis la Restauration : une introduction et une anthologie: 'De la Restauration à la Révolution française' (p. 39). Routledge. [LG] - ↑ Les médias bourgeois suivants l'utilisent tous dans le contexte de l'Afghanistan :
- Frud Bezhan (2021-01-21). "Saper les talibans ? Kaboul tente de renforcer ses références religieuses" Radio Free Europe/Radio Liberty.
- Michelle Goldberg (2021-08-27). "Les extrémistes de droite qui admirent les talibans" The New York Times. Archivé depuis l'original le 2021-09-03.
- Lakshmi Venugopal Menon (2024-09-14). "Tout ne va pas bien au sein des talibans" Al Jazeera.