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Région autonome ouïghoure du Xinjiang

De ProleWiki

Modèle:Infobox établissement humain

La Région autonome ouïghoure du Xinjiang (chinois : 新疆维吾尔自治区), également connue sous le nom de Xinjiang (新疆) ou XUAR est une région autonome de la Chine. Il s'agit d'une vaste région avec une très faible densité de population. Elle contient les chaînes de montagnes du Karakoram, du Kunlun et du Tian Shan, ainsi que le désert de Taklamakan.

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Histoire ancienne[modifier | modifier le wikicode]

Le Xinjiang est devenu partie intégrante de la dynastie Han en 60 av. J.-C. La région a été peuplée par des Chinois Han depuis cette époque.

Les Ouïghours sont les descendants de la tribu nomade des Dingling (丁零) en Mongolie. En 552 apr. J.-C., un clan de la tribu émergente des Dingling a établi un khanat turc dans le bassin de Dunggar, dans le nord du Xinjiang. En 744, l'Alliance ouïghoure, dirigée par Guli Pei Luo, avec la coopération de l'armée de la dynastie Tang, a renversé le khanat turc et a établi le khanat ouïghour de Mobei.

République de Chine[modifier | modifier le wikicode]

Après que le tsar ait tenté de recruter des Kazakhs et des Kirghiz dans la Première Guerre mondiale en 1916, ils ont attaqué les colons russes puis ont fui vers le Xinjiang.[1]

Guerre civile chinoise[modifier | modifier le wikicode]

Des séparatistes ouïghours ont fondé un État islamique au Xinjiang dans les années 1930, peu après l'invasion japonaise de la Manchourie.[2]

Terrorisme[modifier | modifier le wikicode]

En 1990, le Mouvement islamique du Turkestan oriental a organisé sa première attaque terroriste dans le township de Baren. Le MITO a été désigné comme une organisation terroriste par les ONU en 2002 et par le gouvernement chinois en 2003. En juillet 2009, des extrémistes islamistes ont provoqué des émeutes à Ürümqi, faisant près de 200 morts et plus de 1 000 blessés. En mai 2014, à Ürümqi, ils ont conduit des voitures dans un marché bondé et ont lancé des explosifs sur des bâtiments, faisant 39 morts et 94 blessés. En juillet 2014, l'imam Juma Tahir a été assassiné après avoir appelé à la paix et à la stabilité au Xinjiang.[3]

Similaire à Operation Cyclone, où les États-Unis ont soutenu le fondamentalisme islamique pour déstabiliser le gouvernement socialiste de la République démocratique d'Afghanistan, les États-Unis ont soutenu des séparatistes islamiques fondamentalistes dans la région du Xinjiang en Chine. Au cours des années 1990, la CIA a transporté des terroristes ouïghours du Xinjiang vers l'Afghanistan pour qu'ils soient formés à la guérilla par les Moudjahidines, suivant un plan d'action élaboré par Bernard Lewis, un spécialiste de l'Université d'Oxford, qui a proposé la création d'un « Arc de crise » composé de musulmans manipulés pour étendre l'influence états-unienne et renverser le pouvoir communiste (soviétique) dans les nations du Moyen-Orient.[4] Graham Fuller, ancien directeur adjoint du Conseil national du renseignement de la CIA, a déclaré en 1999:

La politique de guidage de l'évolution de l'islam et de les aider [musulmans radicalisés] contre nos adversaires a merveilleusement bien fonctionné en Afghanistan contre l'Armée rouge. Les mêmes doctrines peuvent encore être utilisées pour déstabiliser ce qui reste du pouvoir russe, et surtout pour contrer l'influence chinoise en Asie centrale.[5]

Et la lanceuse d'alerte du FBI, Sibel Edmonds, a déclaré en 2010:

…sans l'excuse de la Guerre froide, nos décideurs politiques étrangers ont eu beaucoup de mal à justifier nos opérations conjointes et nos schémas terroristes dans les anciens États soviétiques riches en ressources avec ces mêmes groupes, alors ils se sont assurés de garder leurs politiques non écrites et non dites, et compte tenu de leur emprise sur les médias grand public, largement non rapportées. Alors, quelle serait votre réponse si je disais officiellement, et, si nécessaire, sous serment : « 'Entre 1996 et 2002, nous, les États-Unis, avons planifié, financé et aidé à exécuter chaque incident terroriste majeur par les rebelles tchétchènes (et les Moudjahidines) contre la Russie. Entre 1996 et 2002, nous, les États-Unis, avons planifié, financé et aidé à exécuter chaque soulèvement et schéma lié au terrorisme au Xinjiang (également appelé Turkestan oriental et Ouyghouristan)[6]

La réponse de la Chine à cette montée du terrorisme et du séparatisme a été de construire des camps de rééducation (Xinjiang Vocational Education and Training Centers) qui ont été critiqués par la presse occidentale dans un effort pour accuser la Chine de diriger des « camps de concentration » et des « camps de la mort » (voir Allégations de génocide ouïghour). Les pays occidentaux ont signé une lettre critiquant la Chine, tandis qu'une lettre de contre-critique a été signée par des pays du Monde musulman ainsi que des États progressistes tels que Cuba et Bolivie (sous le gouvernement socialiste de Evo Morales, avant le coup d'État soutenu par les États-Unis).[3][7]

Démographie[modifier | modifier le wikicode]

Un graphique montrant les taux de croissance de la population han et ouïghoure au Xinjiang (les unités sont de 10 000 personnes)

Aujourd'hui, au Xinjiang, il y a 12,7 millions d'Ouïghours, 9 millions de Hans, et 3,1 millions de personnes appartenant à d'autres groupes ethniques, soit respectivement 51 %, 36 % et 13 %.[8] La population a doublé depuis 1978, et la population ouïghoure a augmenté de plus de 5,6 millions durant la même période.[2]

Économie[modifier | modifier le wikicode]

Le PIB du Xinjiang est passé de 539,7 à 1 379,8 yuans entre 2010 et 2020.[2]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Vijay Prashad (2017). Red Star over the Third World: 'Soviet Asia' (p. 62). [PDF] New Delhi: LeftWord Books.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 "Xinjiang and the Uyghur Question" (2022-09-28). Australian Marxist Review.
  3. 3,0 et 3,1 Modèle:Citation Presse
  4. Paul L. Williams (2015). Operation Gladio: The Unholy Alliance Between the Vatican, the CIA, and the Mafia (p. 271). Prometheus Books.
  5. Nafeez Ahmed (2009-10-02). "Our Terrorists" New Internationalist.
  6. Sibel Edmonds (2010-10-13). "Friends-Enemies-Both? Our Foreign Policy Riddle" Boiling Frogs Post. Archivé depuis l'original le 2023-07-23.
  7. "Beijing’s Decades-Long Policies in Xinjiang, CIA Interference, Funding of Separatist and Terrorist Groups" par le Orinoco Tribune
  8. China Daily (2021) An Analysis Report on Population Change in Xinjiang