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Repatriation est un film documentaire de 2003 réalisé par le réalisateur sud-coréen Kim Dong Won. Le film documente la vie des prisonniers de longue durée non convertis, des loyalistes nord-coréens emprisonnés et torturés en Corée du Sud pendant des décennies qui n'ont jamais renié leur soutien pour la RPDC et le Juche, et qui ont finalement été progressivement libérés de prison dans les années 1990.
Beaucoup d'entre eux ont été arrêtés comme espions, et certains ont passé plus de 40 ans en prison pour leur refus de désavouer la RPDC. En prison, beaucoup d'entre eux ont été placés en isolement et soumis à des tortures intensives. Ils étaient appelés seulement "convertis" et "futurs convertis", reflétant le fait que le refus de se convertir était considéré comme une option non envisageable. À la fin des années 1990, une amnistie a été déclarée pour certains prisonniers âgés et malades.
Le réalisateur Kim Dong Won a développé une relation étroite avec certains d'entre eux après leur installation dans son quartier après leur libération de prison. Cette amitié l'a finalement conduit à un projet de film, qui a duré 12 ans et 800 heures d'enregistrement vidéo.[1] Le film documente leurs points de vue sur la partition de la Corée, leurs difficultés quotidiennes alors qu'ils tentent de s'adapter à la société sud-coréenne ainsi que leur lutte pour la rapatriation vers le nord.
À mesure que les prisonniers de longue durée non convertis commençaient à être libérés, beaucoup d'entre eux ont cherché à être rapatriés en RPDC. Certains ont pu retourner en RPDC, notamment beaucoup d'entre eux en l'an 2000, mais d'autres restent dans le sud, leurs demandes de rapatriation ayant été refusées. Ceux qui sont retournés en RPDC ont été accueillis par des célébrations et des festivités en leur honneur, tandis que ceux qui sont restés en Corée du Sud vivent généralement dans la pauvreté et dans des maisons de retraite, certains sans numéro de sécurité sociale.
Un autre film du même réalisateur, intitulé The 2nd Repatriation, est sorti en 2022 et suit la vie des anciens prisonniers qui sont restés en Corée du Sud mais qui ont plaidé pour un second rapatriement afin de pouvoir retourner en RPDC. L'un des hommes qui était également présent dans le premier documentaire, la victime de torture Kim Young-sik, est mentionné dans la description du film sur le site web du Festival international du film de Jeonju : "Parmi eux, Kim Youngshik, qui a été forcé de fuir en Corée du Sud, s'inquiète de savoir si l'extradition deviendra même une réalité—il est tiraillé, car il devrait renoncer aux années de sa vie qu'il a construites en Corée du Sud et il a perdu tout contact avec sa famille en Corée du Nord."[2]
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Yoon, Cindy (2003-03-28), "Kim Dong Won's Film on North Korean Prisoners Held in South Korea", Asia Society. Lien archivé
- ↑ "The 2nd Repatriation."전주국제영화제. 2022. “The 23rd JEONJU International Film Festival.” JEONJU Intl. Film Festival. 2022. Archivé le 24 septembre 2022.