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La Doctrine Truman est une position de politique étrangère impérialiste des États-Unis créée par le président Harry S. Truman. Elle permet un interventionnisme illimité pour maintenir la dictature du capitaliste marchés face au socialisme.[1] Cette doctrine a été utilisée pour empêcher les communistes d'atteindre le socialisme en Grèce et en Turquie après la Seconde Guerre mondiale.
Histoire[modifier | modifier le wikicode]
Après la Seconde Guerre mondiale, les responsables des États-Unis ont exprimé leur inquiétude face à la soi-disant "menace communiste", craignant que l'Union soviétique ne domine la Grèce et la Turquie, établissant ainsi des États socialistes. En 1946, le Département d'État a émis une recommandation de préparation à l'intervention dans les affaires de la Grèce, non seulement diplomatiquement, mais aussi en fournissant un soutien financier et en envoyant du matériel militaire.[2]
Pendant ce temps, en Grèce, l'Armée démocratique populaire (ΔΣΕ) menait déjà une guerre pour libérer le pays de l'influence britannique et bourgeoise.
Au début de l'année 1947, les diplomates des États-Unis considérèrent une révolution comme très probable. Réagissant aux signaux du personnel diplomatique états-unien stationné à Athènes, la Doctrine Truman fut articulée en février, visant à "contenir" l'expansion du communisme.[3]
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Ludo Martens (1996). Another View of Stalin: 'From Stalin to Khrushchev' (p. 242). [PDF] Editions EPO. ISBN 9782872620814
- ↑ « Dans les semaines qui suivirent, cet optimisme prudent fut remplacé par un sentiment croissant d'anxiété, qui ne provenait pas tant d'une réévaluation de la situation économique que des craintes croissantes liées aux développements régionaux et internationaux. Les perceptions croissantes de la menace communiste, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la Grèce, se sont avérées cruciales dans la redéfinition des attitudes américaines. Avec des enjeux plus larges en jeu, les réserves concernant l'association avec les Britanniques devinrent rapidement irrelevantes.
À la fin du mois de septembre, Byrnes exprima en privé son inquiétude face aux récents développements mondiaux, en particulier l'attitude de l'Union soviétique. Il souligna la nécessité d'offrir un soutien américain à la Turquie et à la Grèce. [...] Dans les semaines qui suivirent, le Département d'État cita une longue liste d'activités anti-grecques entreprises par Moscou et ses satellites pour démontrer que la Grèce et la Turquie constituaient le "seul obstacle à la domination soviétique de la Méditerranée orientale". Il recommanda que Washington annonce sa volonté de "prendre des mesures appropriées" pour sauvegarder l'"intégrité territoriale et politique de la Grèce", y compris le soutien diplomatique et moral, ainsi que l'assistance pratique sous forme de crédits et de matériel militaire. »
Athanasios Lykogiannis (2002). Britain and the Greek Economic Crisis, 1944-1947: from liberation to the Truman Doctrine: 'The American Aftermath' (p. 211). Columbia: University of Missouri Press. ISBN 0826214223 - ↑ « Au début de l'année 1947, le ton des dépêches du personnel américain à Athènes était devenu positivement alarmiste. MacVeagh fit remarquer que la combinaison de la pression extérieure et de l'agitation intérieure était susceptible de conduire à une révolution et au "contrôle soviétique", tandis que Mark Ethridge, le représentant américain à la Commission d'enquête de l'ONU, compara la Grèce à une "prune mûre" susceptible de tomber entre les mains soviétiques en quelques semaines.
[...] Étant donné le sentiment d'urgence qui régnait déjà à Washington, la réception de la note britannique du 21 février eut un effet immédiat. En quelques semaines, la Doctrine Truman avait été articulée, et la voie était ouverte pour la politique de containment total du communisme soviétique et la croisade idéologique qui l'accompagnait. »
Athanasios Lykogiannis (2002). Britain and the Greek Economic Crisis, 1944-1947: from liberation to the Truman Doctrine: 'The American Aftermath' (pp. 212-213). Columbia: University of Missouri Press. ISBN 0826214223