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Révolution

De ProleWiki
Tableau de la Révolution russe de 1917

Une révolution est un processus par lequel une classe sociale renverse violemment une autre et prend sa place en tant que classe dirigeante en contrôlant l'État. Chaque révolution réussie est suivie d'une contre-révolution alors que les forces précédemment dominantes, telles que les capitalistes ou les seigneurs féodaux, tentent d'exercer leur puissance restante. En Chine, le KMT a mené la contre-révolution contre le PCC, tandis qu'au Laos et au Viêt Nam, l'agression et la guerre réactionnaires états-uniennes ont mené la contre-révolution.

Les révolutions nécessitent les conditions suivantes pour se produire : la classe dirigeante ne peut plus gouverner à l'ancienne manière, les conditions des classes opprimées se sont dégradées et il y a une activité accrue des masses. Toutes les situations révolutionnaires ne mènent pas à une révolution, et la classe révolutionnaire doit agir pour renverser avec succès l'ancien État.[1]

Nature de la révolution[modifier | modifier le wikicode]

Contradictions[modifier | modifier le wikicode]

Les révolutions naissent des contradictions de classe inhérentes à des conditions matérielles données lorsqu'elles atteignent un point culminant. En fin de compte, il n'existe qu'une seule manière de résoudre la contradiction : en bouleversant l'ordre social et en établissant la classe opprimée comme classe oppressante.

La révolte des esclaves haïtiens qui a abouti en 1804 en est un exemple. La classe des esclaves, opprimée et exploitée par les colons français, s'est soulevée pour leur arracher le pouvoir lors d'une révolution sanglante, résultat de décennies de traitements inhumains.

Violence[modifier | modifier le wikicode]

Une révolution est un processus violent. Premièrement, parce que la classe exploiteuse (qui domine l'État et maintient les autres classes dociles) est chassée du pouvoir — cela provoque un changement majeur dans les rapports de production (contrairement, par exemple, à une élection libérale où le pouvoir ne passe que d'un bourgeois à un autre). Lorsque l'ordre féodal a été aboli après la révolution bourgeoise française de 1789, les seigneurs ont perdu tous les privilèges que la loi leur accordait et se sont vus contraints d'opérer au sein d'un système capitaliste s'ils voulaient conserver une partie de leur pouvoir et de leur richesse.

Deuxièmement, il y a presque toujours une violence physique accompagnant la révolution. Elle est perpétrée soit par la classe dominante, soit par la classe exploitée, soit par les deux. À mesure qu'un camp remporte des victoires significatives, l'autre réagira en conséquence et engagera davantage de forces afin de rétablir l'équilibre en sa faveur. Ce processus se répète ensuite pour l'autre camp. C'est généralement ainsi que les contradictions évoluent en dialectique, comme l'a peut-être le mieux illustré Mao dans De la guerre prolongée.[2]

Enfin, comme l'État est un outil d'oppression d'une classe sur une autre, le camp perdant sera soumis à la violence de l'État. Dans une révolution communiste, par exemple, le prolétariat s'empare du pouvoir d'État et édicte des lois contre la bourgeoisie : leurs biens privés sont confisqués et ils sont contraints de devenir prolétaires. S'ils agissent contre la dictature prolétarienne, par exemple en tentant de rallier des soutiens pour une révolution bourgeoise, ils seront jugés et éventuellement emprisonnés ou exécutés.

Les libéraux pensent à tort que certaines révolutions ne sont pas violentes, car elles semblent manquer du second composant (la violence physique). Il s'agit d'une évaluation erronée ; les manifestants de Hong Kong, par exemple, ont été très violents envers la police ainsi qu'envers les civils. Cependant, comme il s'agissait d'une contre-révolution impérialiste, cette violence n'a pas été présentée dans les médias occidentaux. De même, bien que Gandhi soit souvent présenté comme un dirigeant révolutionnaire ayant utilisé le pacifisme pour établir un État souverain en République d'Inde (ce qui a permis de chasser le régime colonial britannique), de nombreux groupes violents ont participé, comme les socialistes se ralliant sous la bannière de Bhagat Singh.

Progrès et réaction[modifier | modifier le wikicode]

Une révolution n'est pas nécessairement progressive, et les révolutions qui ne le sont pas sont appelées contre-révolutions. Les révolutions fascistes, qui sont plus souvent des coups d'État militaires, sont réactionnaires ; elles souhaitent maintenir l'ordre actuel intact et le renforcer.

Les révolutions bourgeoises étaient progressistes en leur temps. Le renversement de l'ordre féodal a permis à la force de travail de devenir plus productive, ce qui a finalement permis aux socialistes d'envisager le socialisme scientifique comme une réalité future. Avec le temps, la bourgeoisie est devenue une force réactionnaire, déterminée à conserver son pouvoir à tout prix, et elle doit désormais être remplacée par une classe progressive : le prolétariat.

Une révolution progressive est celle qui fait avancer la lutte des classes. Une révolution réactionnaire, ou contre-révolution, est celle qui étouffe la lutte des classes.

Révolutions de couleur[modifier | modifier le wikicode]

Les révolutions de couleur sont des révolutions financées par les impérialistes qui exploitent le ressentiment populaire et les griefs envers l'État comme moyen de saper les pays socialistes ou anti-impérialistes. Elles constituent une forme de contre-révolution.

Liste[modifier | modifier le wikicode]

Révolutions féodales[modifier | modifier le wikicode]

Révolutions bourgeoises[modifier | modifier le wikicode]

Révolutions prolétariennes[modifier | modifier le wikicode]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Vladimir Lénine (1915). L'Effondrement de la Deuxième Internationale: 'II'. Moscou: Éditions du Progrès. [MIA]
  2. Mao Zedong (1938). De la guerre prolongée. [MIA]