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Parti des travailleurs de Belgique

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Parti des travailleurs de Belgique

Partij van de Arbeid van België
Parti du Travail de Belgique
Partei der Arbeit Belgiens
AbréviationPTB . PVDA . PAB
PrésidentRaoul Hedebouw
Secrétaire généralPeter Mertens
FondateurLudo Martens
PrédécesseurAll Power To The Workers
Presse / JournalSolidaire / Solidair
Aile féminineZelle
Orientation politiqueSocialisme
Réformisme

Modèle:Partis communistes Le Parti des travailleurs de Belgique (PTB/PVDA) est un parti belge qui se déclare communiste.[1] Certains observateurs le considèrent comme ayant tourné vers le réformisme et abandonné le communisme en 2008.[2]

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Premier congrès - 1979[modifier | modifier le wikicode]

Le PTB-PVDA est officiellement né lors du "congrès de fondation" le 4 novembre 1979, avec 4000 participants.[3] Ce congrès est le résultat de 10 ans de travail pour formaliser AMADA-TPO, un mouvement étudiant-ouvrier marxiste-léniniste né du mouvement étudiant de 1968. Ludo Martens en devient le premier président, et restera président jusqu'au 8e congrès en 2008.

C'est ici que le PTB-PVDA se décrit pour la première fois comme marxiste-léniniste.

Le Parti des travailleurs est basé sur la doctrine scientifique du socialisme, dont les lois fondamentales sont indiquées par le matérialisme dialectique et historique. Cette doctrine, dont Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao Zedong sont les principaux enseignants, n'est pas un dogme mais, comme toute science, elle doit se développer au fur et à mesure que la société évolue.[4]

Deuxième congrès - 1983[modifier | modifier le wikicode]

Trois livres sont écrits à partir des discussions et conclusions du congrès de 1983 :

  • La tendance liquidationniste au sein du mouvement marxiste-léniniste : rapport et résumé des discussions et amendements.[5]
  • Parti et Front : Rapport et Résumé des Discussions et Amendements.[6]
  • Morale révolutionnaire.[7]

Troisième congrès - 1988[modifier | modifier le wikicode]

Quatrième congrès - 1991[modifier | modifier le wikicode]

Cinquième congrès - 1995[modifier | modifier le wikicode]

En janvier 1995 se tient le cinquième congrès. La position de secrétaire général est créée et attribuée à Nadine Rosa-Rosso. Ludo Martens écrit avec son aide Le parti de la révolution, basé sur les leçons du congrès.

Le livre décrit en détail comment le parti devrait être organisé en tant que "parti communiste de type bolchevique" pour l'avenir, afin d'atteindre des objectifs tels que garantir l'engagement idéologique au sein des cadres, imposer la discipline, éradiquer le révisionnisme et l'opportunisme, etc.[8]

C'était publiquement le manuel organisationnel officiel du PTB-PVDA jusqu'en 2015[9][1]

Sixième congrès - 1997[modifier | modifier le wikicode]

Le sixième congrès a prolongé de quatre ans la période de "rectification", suivant les leçons du cinquième congrès :

La période de rectification a été initiée lors du 5e Congrès du Parti en 1995 et prolongée de quatre ans lors du 6e Congrès en 1997. Le but de la période de rectification était de révolutionner le leadership, de former un noyau de leadership stable, et de rectifier le Parti selon quatre axes : renforcer le sens des responsabilités parmi les cadres, placer la politique en commande, combattre le bureaucratisme, resserrer les liens avec les masses, lutter contre l'individualisme, et renforcer le contrôle.[10]

Ce congrès est accusé, lors du neuvième congrès, d'avoir jeté par la fenêtre les leçons du troisième congrès (le "congrès de l'union"), de s'être plongé dans le sectarisme et d'avoir conduit à son pire score électoral de l'histoire.[11]

Septième congrès - 2002[modifier | modifier le wikicode]

Le septième congrès, "Le communisme, l'avenir de l'humanité", marque la fin de la période de "rectification" de ses pratiques à travers les leçons du cinquième congrès. Il trace un plan pour l'appliquer davantage au cours des cinq années suivantes ("IMPACT 2002-2006").[12]

Un autre point important est une baisse des exigences pour l'entrée dans certaines "cellules de base", dans l'espoir de devenir un parti de masse.[12]

Huitième congrès - 2008[modifier | modifier le wikicode]

Nommé le "congrès du renouveau", le huitième congrès se déroule sur plus d'une année, commençant en 2007.[13] Peter Mertens est élu président à la place de Ludo Martens. Nadine Rosa-Rosso a été purgée du parti en 2003, contrairement à Ludo qui restera dans le parti jusqu'à sa mort en 2011, devenant l'expert de l'Afrique centrale du parti.

Le congrès du renouveau est celui où le parti adopte son nouveau style de communication. Il est divisé en quatre parties principales :

Chapitre 1 : "L'avenir est au socialisme"[modifier | modifier le wikicode]

Ici, il plaide pour la nécessité du socialisme en Europe et dans le monde.[13] Il se termine en plaidant pour sa nouvelle direction :

L'évolution de la société nous place devant une double tâche. Le nouveau PTB-PVDA veut, dans la période à venir, être à la fois un parti de principes et un parti flexible. Dans un monde en rapide mutation, nous avons besoin d'une colonne vertébrale solide. Notre analyse marxiste et notre engagement en faveur du socialisme font l'identité de notre parti. C'est le sujet du chapitre 2. En même temps, nous avons besoin de flexibilité et d'ouverture pour nous adapter à la réalité des gens, pour les sensibiliser, les mobiliser, les organiser (c'est le chapitre 3) et transformer le parti en un parti des travailleurs (chapitre 4).[13]

Chapitre 2 : "Un parti de principes"[modifier | modifier le wikicode]

Cette partie s'ouvre sur son analyse de la trahison du POB — qui est devenu plus tard le Parti socialiste, les actuels social-démocrates belges :

Certains camarades disent que l'objectif principal du parti est d'intervenir plus ouvertement, plus flexiblement et plus tactiquement. C'est une erreur. L'objectif principal du parti est d'être ferme sur les principes et flexible. Les deux, et en même temps. Quiconque dissocie le besoin d'être flexible, ouvert et tactique cédera bientôt à la pression du capital. Ce danger n'est pas nouveau. L'histoire nous enseigne que l'abandon des principes au nom de la tactique et de la flexibilité peut aller très vite. Le Parti ouvrier belge, précurseur du PS actuel, a été fondé en 1885. Le POB a rapidement abandonné un certain nombre de principes socialistes - surtout après sa première victoire électorale en 1894. Il est utile aujourd'hui d'examiner ce processus un peu plus en détail. Très rapidement, il y a eu une grande aversion pour le débat de fond et pour la théorie socialiste. [...] Les propriétés du système capitaliste, les objectifs du socialisme, les intérêts à long terme de la classe ouvrière... tout cela a été rapidement 'oublié' et sacrifié en faveur des avantages réels ou supposés du moment.

Très rapidement, il y a eu une grande aversion pour le débat de fond et pour la théorie socialiste. [...] Les propriétés du système capitaliste, les objectifs du socialisme, les intérêts à long terme de la classe ouvrière... tout cela a été rapidement « oublié » et sacrifié en faveur des avantages réels ou supposés du moment.

Malgré les statuts, le pouvoir au sein du parti s'est déplacé vers les parlementaires du parti, au détriment de la direction élue, le Conseil général. Les membres élus du parlement se sont placés au-dessus de la direction du parti. Ils ont commencé à travailler pour la vie parlementaire ou pour eux-mêmes, et non au service de l'ensemble.

Le parti est devenu un parti de légalité parlementaire plutôt qu'un parti de lutte des classes. Le parti a fini par avoir peur du mouvement ouvrier. Il a encouragé le calme.[13]Il affirme ensuite sa base idéologique:

La vision du monde du PTB est appelée marxisme.[lower-alpha 1] Ses fondements ont été posés par Karl Marx, Friedrich Engels et Vladimir Lénine.[13]

Plus tard, il expose sa stratégie, se définit (et définit) comme un "parti communiste contemporain", réaffirme l'importance d'un centralisme démocratique strict, et son appartenance au "mouvement communiste international".[13]

Chapitre 3 : "Un parti flexible"[modifier | modifier le wikicode]

Ici, le parti souligne l'importance des tactiques, ses recommandations tactiques, qui contiennent peut-être le plus notablement:

Nous faisons une distinction entre ce qui se passe dans la salle à manger et ce qui se passe dans la cuisine. Les meilleurs chefs ne révèlent pas tous leurs secrets. La situation dans la cuisine est souvent plus chaotique que l'atmosphère de la salle à manger. Le parti a besoin de suffisamment d'attention et d'espace pour toutes les questions stratégiques et tactiques. Pour le monde extérieur, nous devons savoir ce qui est essentiel. Dans le temps et l'espace limités que les médias nous accordent, nous voulons nous concentrer sur cela, même si les journalistes sont souvent plus intéressés par notre cuisine interne ou les points difficiles de notre programme.[13]

Chapitre 4 : "Un parti des travailleurs"[modifier | modifier le wikicode]

Le parti explique ici la manière dont il veut devenir un parti de masse de travailleurs organisés, mais il esquisse également la nouvelle stratégie qu'il devrait adopter pour atteindre cet objectif.

Neuvième congrès - 2015[modifier | modifier le wikicode]

Le huitième congrès forme la nouvelle base du parti. Le congrès de solidarité de 2015 l'élargit, ainsi que son évaluation critique de l'histoire du parti.[11]

Dixième congrès - 2021[modifier | modifier le wikicode]

Comme son prédécesseur, le "congrès de l'unité" est en ligne avec le huitième congrès et se concentre sur l'importance de l'unité nationale (en opposition aux séparatistes flamands nationalistes) ainsi que sur l'unité générale de la classe ouvrière pour "construire un contre-pouvoir pour une autre société, le Socialisme 2.0".[14]

Positions actuelles[modifier | modifier le wikicode]

Réforme ou révolution ?[modifier | modifier le wikicode]

Depuis sa création en 1979, le PTB-PVDA a présenté ses idées sous la forme d'un programme minimum à des fins de propagande et d'agitation.[15] À l'époque et jusqu'au congrès de 2002, le PTB-PVDA a explicitement plaidé pour la révolution[16] pour atteindre une société socialiste par la dictature du prolétariat.[17]

Le congrès de 2008 formant la nouvelle base élimine la dictature du prolétariat de son terminologie, mais appelle toujours à la révolution.[18] Les congrès suivants qualifient le parti de révolutionnaire.[19] Les congrès soulignent également que le capitalisme ne peut pas être réformé,[20] et insistent pour être distingués des réformistes car ils mettent le travail organisationnel en premier.[21]

Le congrès de 2015 expose la vision du parti sur le parlement, qu'il appelle "rue-conseil-rue", plaçant la mobilisation comme le début et la fin d'une lutte, et le parlement seulement comme un moyen à cette fin.[22]

Références[modifier | modifier le wikicode]

  1. 1,0 et 1,1 PTB-PVDA (2015). Statuts du PTB-PVDA (2015). [PDF]
  2. "Russian Communist Workers Party- "Mertens vs Martens" (On the role of the Workers Party of Belgium- PTB)" (2016-04-18). In Defense of Communism.
  3. PTB-PVDA (2018). Once upon a time the PTB-PVDA (p. 22). [PDF] Brusels: Éditions du PTB.
  4. PTB-PVDA (1979). Documents of the congress, approved by the committee: 'VI. The Party of the working class and the front'. Bruxelles.
  5. Ludo Martens (1983). De likwidatie-stroming binnen de marxistisch-leninistische beweging: verslag en samenvatting van de discussies en amendementen. Bruxelles.
  6. Ludo Martens, Kris Merckx (1983). Partij en front: verslag en samenvatting van de discussies en amendementen. Bruxelles.
  7. Ludo Martens, Diether J., Pauwels J. (1983). Revolutionaire moraal. Bruxelles.
  8. Ludo Martens, Nadine Rosa-Rosso (1995). The party of revolution. Bruxelles: PTB-PVDA. ISBN 9782872621118 [LG]
  9. « Les principes idéologiques et organisationnels pour le travail des cadres ont été établis lors du Cinquième Congrès du Parti dans le manuel "Parti de la Révolution". »

    PTB-PVDA (2008). Statuts du PTB-PVDA (2008). [PDF]
  10. Nadine Rosa-Rosso (2002). Le communisme, l'avenir de l'humanité (p. 15). Bruxelles: PTB-PVDA.
  11. 11,0 et 11,1 PTB-PVDA (2015). Congrès de la solidarité. Bruxelles: PTB-PVDA.
  12. 12,0 et 12,1 Nadine Rosa-Rosso (2002). Le communisme, l'avenir de l'humanité. Bruxelles: PTB-PVDA.
  13. 13,0 13,1 13,2 13,3 13,4 13,5 et 13,6 PTB-PVDA (2008). 8e Congrès - Un parti de principes, Un parti flexible, Un parti des travailleurs.. [PDF] Bruxelles: PTB-PVDA.
  14. PTB-PVDA (2021). Congrès de l'unité. [PDF] Bruxelles: PTB-PVDA.
  15. « Dans les domaines de la lutte pour la démocratie, le progrès social, l'indépendance nationale et la paix, nous formulons des revendications radicales qui permettront une lutte cohérente contre le pouvoir de la bourgeoisie monopolistique et de l'impérialisme.

    Nous formulons des revendications d'agitation que nous visons à réaliser immédiatement, ainsi que des revendications de propagande qui ne peuvent être réalisées qu'avec un développement ultérieur de la lutte des classes.

    Aucune des revendications du programme minimum ne suppose intrinsèquement la victoire de la révolution socialiste. Chacune de ces revendications peut être mise en œuvre au sein de la société civile, bien souvent de manière déformée. »

    PTB-PVDA (1979). Documents du congrès, approuvés par le comité.: 'VII. Le Programme minimum pour la démocratie, le progrès social, l'indépendance nationale et la paix'. Bruxelles.
  16. « Ensemble avec les communistes du monde entier, tous les membres du Parti des travailleurs de Belgique réaffirment clairement leur engagement en faveur de la voie révolutionnaire, du marxisme-léninisme et de l'organisation des communistes en un parti d'avant-garde. »

    Nadine Rosa-Rosso (2002). Le communisme, l'avenir de l'humanité: 'Introduction' (p. 11).
  17. « Seule une Europe socialiste, exerçant la dictature des travailleurs sur la minorité d'exploiteurs regroupés dans les multinationales européennes, peut soutenir résolument la lutte révolutionnaire des peuples du Tiers Monde pour l'indépendance économique et politique. Seule une Europe socialiste pourra répartir les richesses produites par ses travailleurs de manière à respecter les besoins des travailleurs européens et des peuples du monde entier. »

    Nadine Rosa-Rosso (2002). Le communisme, l'avenir de l'humanité: 'Pour une Europe socialiste dans un monde libre de l'impérialisme; IV. Pour combattre le nationalisme et le chauvinisme, nourris par cinq siècles de colonisation.'. [PDF] Bruxelles: PTB-PVDA.
  18. « Pour le monde de demain, le socialisme, ne tombera pas du ciel. Il ne nous sera pas donné en cadeau. Il sera le résultat d'une longue période de conflit entre les deux grands camps ennemis diamétralement opposés : la classe possédante (le capital) et la classe ouvrière, à travers divers arènes. En fin de compte, la classe ouvrière détiendra le pouvoir au détriment de la classe possédante. Il s'agit d'une transformation de la société, d'une révolution socialiste. »

    PTB-PVDA (2008). 8e Congrès: 'Un parti de principes' (p. 62).
  19. « Entre-temps, de nouveaux défis surgissent. Un parti révolutionnaire qui est actif, en croissance et qui devient plus grand se retrouve dans le collimateur du système. Il s'agit d'une constante dans l'histoire du mouvement ouvrier. Dans la bataille pour les cœurs et les esprits, les partis communistes sont lourdement attaqués. Cela inclut des campagnes de diffamation, des demi-vérités et des mensonges éhontés, des boycottages médiatiques et des menaces de couper l'accès aux réseaux sociaux. »

    PTB-PVDA (2021). Congrès de l'unité (pp. 85-86).
  20. PTB-PVDA (2021). Congrès de l'unité: 'Nous choisissons le socialisme 2.0; Le capitalisme est une maladie incurable' (pp. 77-79).
  21. « Il n'y a pas de petits problèmes. Les révolutionnaires sont les meilleurs combattants pour les réformes car ils se soucient sincèrement des petites et grandes préoccupations des gens. Notre vision socialiste de la société nous donne la détermination à défendre constamment les intérêts des travailleurs, des employés et des fonctionnaires.

    Ce qui nous distingue des réformistes, c'est notre approche pour poursuivre les réformes. Chaque lutte offre une opportunité de mobiliser les gens. Dans l'action collective, les gens apprennent à prendre leur destin en main. Chaque lutte offre des possibilités de compréhension et de prise de conscience (par exemple, par des revendications visant l'omnipotence des monopoles). Chaque action crée des opportunités d'organisation et de coopération durables. La mobilisation, la prise de conscience et l'organisation durable sont cruciales pour atteindre finalement une nouvelle société. »

    PTB-PVDA (2008). 8e congrès: 'Un parti flexible' (p. 89).
  22. PTB-PVDA (2015). Congrès de solidarité: 'La stratégie du changement; La lutte sociale et les représentants du peuple' (p. 110).

Notes[modifier | modifier le wikicode]

  1. À partir de ce congrès, le PTB-PVDA s'appelle "marxiste" et fait référence à Lénine séparément. Il cesse également de faire référence à Staline.