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Modèle:Infobox homme politique
Ferdinand Lassalle (11 avril 1825 – 31 août 1864) était un socialiste utopique allemand. Il croyait que le prolétariat devait recevoir le produit intégral de son travail, tandis que Marx estimait qu'une somme devait être prélevée pour soutenir la société dans son ensemble et remplacer les moyens de production endommagés.[1] Lassalle a également soutenu de manière opportuniste l'hégémonie prussienne.[2]
Relations avec Marx[modifier | modifier le wikicode]
Lassalle s'est lié d'amitié avec Marx pendant les Révolutions de 1848, après s'être rencontrés auparavant au sein du cercle des Jeunes-Hégéliens. Tous deux ont maintenu un contact par correspondance jusqu'aux alentours de 1862. Marx, bien qu'il répondît aux lettres de Lassalle sur un ton chaleureux, en vint à le détester avec le temps, comme en témoignent les lettres qu'il envoya à Engels.[3]
Idéologie[modifier | modifier le wikicode]
Contrairement à Marx, Lassalle croyait que le socialisme pouvait être atteint par des moyens parlementaires réformistes tels que l'électoralisme, ainsi que par le suffrage universel.[4][5] Plutôt que de condamner entièrement la propriété privée, Lassalle affirmait que son « socialisme d'État » devait simplement « corriger » les effets sociaux néfastes du capitalisme par le contrôle étatique.[6] En raison de cela, Lassalle est souvent loué par les sociaux-démocrates, en particulier ceux du SPD, le parti qu'il a cofondé.
Critiques[modifier | modifier le wikicode]
Marx a critiqué les croyances de Lassalle dans la Critique du programme de Gotha, le décrivant comme un falsificateur qui répandait des phrases bourgeoises de manière intentionnelle. Il a critiqué son concept de « loi d'airain des salaires », celui d'un « État libre » et sa conception de la démocratie comme étant le « gouvernement du peuple travailleur par le peuple », alors que la majorité du « peuple travailleur » en Allemagne était composée de paysans, et non de prolétaires.[1] Marx s'opposait fermement à la proposition de Lassalle d'améliorer l'état actuel des choses, plutôt que de l'abolir.[1] Rosa Luxemburg considérait Lassalle comme un idéaliste et un opportuniste qui ne préconisait que des réformes bourgeoises.[4]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Karl Marx (1875). Critique du programme de Gotha. [MIA]
- ↑ Friedrich Engels (1865). Lettre d'Engels à Marx à Londres.
- ↑ Karl Marx (1862). Lettre de Marx à Engels à Manchester.
- ↑ 4,0 et 4,1 Rosa Luxemburg (1904). Lassalle et la Révolution. [MIA]
- ↑ Eduard Bernstein. Ferdinand Lassalle en tant que réformateur social: 'Rupture avec le Parti progressiste – La Lettre de réponse ouverte ; sa partie politique.'. [MIA]
- ↑ Ferdinand Lassalle (1863). Lettre ouverte à l'Association nationale des travailleurs d'Allemagne. [PDF] [MIA]