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Modèle:Disponible en bibliothèque Le Capital : Critique de l'économie politique est un livre publié en 1867 par Karl Marx après 10 ans de recherche et d'analyse sur le capitaliste mode de production.
Alors que les libéraux croient que le capitalisme, en l'absence de régulation appropriée, est destructeur et exploiteur, Marx montre que le capitalisme l'est intrinsèquement en raison des contradictions qui constituent son caractère. Sous le capitalisme, les travailleurs n'ont plus la capacité de produire pour eux-mêmes. La plupart des sociétés sont passées de serfs à prolétaires. Maintenant, les gens doivent travailler pour gagner de l'argent afin d'acheter des marchandises pour et de quelqu'un qui possède du capital, ce qui signifie que la possession du capital conduit à la capacité de faire travailler les autres pour votre bénéfice. Bien qu'une personne puisse avoir une certaine capacité à choisir parmi les emplois disponibles, la plupart des gens n'ont peu de choix que de travailler pour quelqu'un. Et les besoins des travailleurs d'acquérir de l'argent pour acheter de la nourriture, un abri et d'autres choses sont plus immédiats que ceux du capitaliste, qui a déjà de l'argent pour de telles choses. La « liberté » des travailleurs dans cette situation est une illusion. Marx insiste sur le fait que tant que les moyens de production (les intrants non humains dans la production) ne sont pas détenus en commun—ceux qui les possèdent bénéficieront toujours du travail des travailleurs. Il détaille pourquoi le capitalisme impliquait une recherche constante de profits plus élevés et donc une expansion constante. Marx montre que la production sous le capitalisme n'est pas, comme on le présente si souvent, individuelle mais intrinsèquement sociale. Cela est une conséquence de la manière dont les marchandises sont produites pour être vendues plutôt que produites pour l'autoconsommation, la norme sous les modes de production pré-capitalistes. C'est aussi parce que le capitalisme rassemble les travailleurs pour travailler collectivement, et donc plus productivement, dans la production de ces marchandises.
Bien qu'il soit facile d'imaginer que ce que Marx avait à dire n'a aucune pertinence aujourd'hui, des choses comme sa discussion sur la manière dont les employeurs cherchent à obtenir plus des travailleurs, via la production de plus-value absolue (heures supplémentaires) ou de plus-value relative (en augmentant la productivité avec une productivité améliorée ou en forçant les travailleurs à travailler plus intensément) restent tout aussi pertinentes pour nous. De plus, la mondialisation peut être comprise, en partie, comme une accumulation primitive—le processus historique de séparation des producteurs des moyens de production, enrichissant ainsi les capitalistes tout en contraignant de plus en plus de personnes à devenir travailleurs au sein du capitalisme.
Lire le livre, plutôt que d'en apprendre par d'autres sources, est important. Pour une chose, il y a toutes sortes de désaccords sur ce que Marx a dit. Il est préférable d'aller à la source et de décider par vous-même. Souvent, ces désaccords sont ésotériques. La lecture du texte lui-même vous permet de vous concentrer sur ce qui est le plus important. De plus, parce que l'approche de Marx est si différente des façons standard de penser, il est difficile de pouvoir saisir à un niveau fondamental. Les résumés ne vont pas être aussi bons pour vous faire voir le monde de la manière dont il vous demande de le regarder. En effet, de certaines manières, le style de présentation lui-même vous aide à mieux comprendre ce qu'il veut dire. Marx peut aller et venir dans le texte d'une manière qui vous donne un aperçu de la pensée dialectique qu'une description ne pourrait pas faire.
Lire Le Capital est difficile mais pas impossible, et ce n'est pas seulement pour les universitaires. Marx l'a écrit en pensant aux travailleurs. Il est important de ne pas penser que c'est trop difficile. Ne vous laissez pas non plus tromper. C'est une bonne lecture. Le Capital est chargé de références. "Shakespeare, les Grecs, Faust, Balzac, Shelley, les contes de fées, les loups-garous, les vampires et la poésie apparaissent tous dans ses pages aux côtés d'innombrables économistes politiques, philosophes, anthropologues, journalistes et théoriciens politiques."[1]
Références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ David Harvey (2010). Un compagnon du Capital de Marx.